night fever

Publié le par Aur

Samedi matin, enfin plutôt midi…. Je suis en pleine forme, je viens de redécouvrir le fabuleux titre, que dis je… ? Énorme tube « Moskau » qui m’avait bercé pendant mes révisions du concours… comme quoi on peut réussir malgré tout…
Voilà le lien : http://www.youtube.com/watch?v=pdza3L75twY   un grand moment de culture évidemment….
Je tiens d’ailleurs à signaler que j’ai retrouvé leurs tenues dans un magasin de fripes sur M Street, au cas où quelqu’un serait intéressé par la combinaison bleue ou les épaulettes…. J’ai déjà mis une option sur le bonnet…
 
La semaine est finie, il est temps d’entamer le récit du week end…
Vendredi soir à Georgetown : l’occasion est à saisir pour sortir. Après avoir fait mon premier tour en Cadillac dans l’après midi, il est temps que je fasse ma première vraie sortie avec des autochtones.  
 
Un verre de vin blanc allongée sur une chaise longue de ma terrasse…. il n’y a qu’à observer pour comprendre que l’on est privilégiée : la ville illuminée à nos pieds, vue sur le dome du Capitole,  la marina de DC et ses bateaux qui semblent à portée de griffes, …. Rien à rajouter….
 
23h30 : devant la porte d’une boite de hip hop sur M street. 3 semaines que j’ai envie de danser et de découvrir le véritable DC by night… Seul petit détail inquiétant, la file d’attente qui me rappelle vaguement celle du Palacio à Madrid un jeudi soir… devant moi une fausse blonde avec chemise dorée, boucles d’oreille dorées et chaussures dorées le tout complétée par un jean effet doré. Le bon goût a définitivement quitté Georgetown… après une étude détaillée de mes voisins d’attente je constate que la couleur de cheveux naturelle est définitivement « out » ici. Je suis un dinosaure de la coiffure.
 
40 min plus tard, les briques du mur commencent à s’imprimer dans mon épaule et je perçois alors la raison pour laquelle il faut réserver pour aller en club ici…. heureusement, le pourcentage de filles étant réduit au regard du taux de testostérone ambiant, la situation s’est vite débloquée…  
Ce sont mes premiers pas dans une boite américaine et finalement on n’est pas trop dépaysé : odeurs d’alcool, de tabac et de fauve…  mais ce qu’il y avait surtout à voir c’était la démonstration de hip hop au milieu de la salle. Evidemment quand j’ai voulu regarder, je me suis retrouvée bloquée entre 2 obèses et alors que je commençais vaguement à m’habituer à la sensation d’écrasement un des deux a bougé et m’a broyé le pied….
Au milieu de la piste, un des danseurs cherchait à déplacer une fenêtre imaginaire, l’autre faisait des vagues avec ses épaules et le dernier tournait sur une main au sol. Pas complexant du tout….   Sean Paul a vite repris ses droits et nous avons pu nous aussi nous lancer sur la piste ; 3 déhanchés, 2 mouvements d’épaule et un jeté de cheveux plus tard, il faut bien constater que le plus physique dans l’histoire reste quand même de déjouer les attaques des « renards » dont les mains rodent et cherchent sans arrêt une prise quelconque. J’avais l’étrange sensation d’être un pack de bière en pleine soirée de football américain…
Et c’est là que le roi de la piste alias celui qui faisait des vagues avec ses épaules est venu danser avec moi. Situation improbable où comment l’aficionada de musiques latines tente elle aussi le break dance…. Rassurons nous, je n’ai pas tenté la chorégraphie de « Moskau », je la réserve pour les grandes occasions.
 
2h plus tard, le dessèchement extrême nous pousse à quitter les lieux. Et là en plein milieu de la rue, on rencontre des américains, exactement ce que l’on voulait : pouvoir parler avec des vrais américains, ceux qui ponctuent leur phrase avec « fuck ». Soirée intéressante d’autant plus que je n’ai pas compris tous les mots qui sortaient de leur bouche….c’est dans ces moments là que l’on réalise que l’on n’est pas adapté au langage de tous les jours. Ce n’est pas en lisant Shakespeare dans le texte que l’on va pouvoir établir une vie sociale ici. Il me faut définitivement un dictionnaire des expressions locales, ou un guide sur l’emploi du « fuck » comme ponctuation…
 
Nous sommes donc samedi midi, mon interrogation principale reste « Que vais-je manger aujourd’hui ? »
Je me désespère dès que je franchis la porte d’un supermarché. Le moindre morceau de viande où il y a pourtant écrit « one person » dessus est en fait un steak adapté aux cow boy avec lequel on pourrait nourrir toute une famille de somaliens. Humpf…

Publié dans loliaur

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